VDL Groep affiche une reprise en 2021, malgré une période de turbulences
2021 a été une année mouvementée pour VDL Groep. Des facteurs externes ont été à l’origine de nombreuses turbulences. Néanmoins, l’entreprise industrielle familiale dont le siège social est à Eindhoven et qui est présente dans le secteur manufacturier haut de gamme a fait preuve de résilience: bien que les résultats d’avant la crise sanitaire n’aient pas été atteints, 2021 a été l’année de la reprise. Touchée également par des facteurs externes, l’année 2022 traverse elle aussi une période de fortes turbulences. Malgré tout, VDL Groep continue d’investir et d’innover activement.
En 2021 le chiffre d'affaires cumulé s'est élevé à 4,955 milliards d'euros, soit une hausse de 6 pourcent par rapport au chiffre d'affaires annuel de 2020 (4,686 milliards d'euros). Le résultat d’exploitation net a augmenté pour passer de 97 millions d'euros en 2020 à 145 millions d'euros en 2021. Pour mémoire, le chiffre d’affaires cumulé s'élevait en 2019 à 5,780 milliards d’euros et le résultat net à 156 millions d’euros. Le carnet de commandes s'élevait à 1,734 milliard d'euros en semaine 11 2022 (hors division Assemblage automobile) contre 1,441 milliard d'euros en semaine 11 2021. Les effectifs ont augmenté de 1 196 personnes durant cette même période pour atteindre 15.926 salariés.
‘Forte reprise opérationnelle’
« Grâce notamment à notre carnet de commandes très bien rempli dès le début de 2021, nous ne doutions pas un instant que nous allions nous relever de la récession causée par le coronavirus en 2020 », affirme Willem van der Leegte, président-directeur général. « En même temps, les conflits commerciaux dans le monde et la crise sanitaire ont apporté leur lot de défis et d’incertitudes. Nous avons été confrontés à un déséquilibre des chaînes d’approvisionnement dû notamment à la disponibilité limitée des matériaux et aux fluctuations de prix. Jusqu’au troisième trimestre 2021, nous avons recouru à la mesure d’urgence NOW à hauteur de 70 millions d’euros, grâce à laquelle nous avons continué à payer les salaires des collaborateurs et sauvé ainsi tous les emplois. Notre stratégie de répartition des risques fondée sur une diversification des activités nous a permis de clôturer le premier semestre 2021 (chiffre d’affaires cumulé de 2,5 milliards d’euros, résultat net de 69 millions d’euros) par un assez bon résultat. Les livraisons ont quelque peu ralenti au troisième trimestre et le chiffre d’affaires est reparti à la hausse au quatrième trimestre. En fin de compte, nous ne sommes pas mécontents et nous constatons sur le plan opérationnel une forte reprise des résultats, bien que nous ne soyons pas encore au niveau d’avant-crise. À l’automne, nous avons également été victimes d’une cyberattaque qui nous a contraints à travailler hors connexion pendant près d’un mois. Nous étions cependant à jour pour la fin 2021, avec au moins 95 pourcent des livraisons. »
Sous-traitance
Le chiffre d’affaires de la division Sous-traitance a augmenté pour passer de 1,503 milliard d’euros en 2020 à 1,851 milliard d’euros en 2021. Cette hausse de 23 pourcent s’explique notamment par le fait que les entreprises présentes dans cette division sont très bien positionnées pour faciliter la croissance de nos clients. Notre implication dans une innovation haut de gamme a encore renforcé notre position dans ce sous-secteur. La division Sous-traitance est bénéficiaire. En 12 mois, le carnet de commandes a progressé pour passer de 559 millions d’euros en semaine 11 2021 à 855 millions d’euros en semaine 11 2022.
Assemblage automobile
Le chiffre d'affaires de la division Assemblage automobile a chuté de 12 pourcent, passant de 2,320 milliards d'euros en 2020 à 2,051 milliards d'euros en 2021. L’exercice s’est achevé sur un résultat positif. La crise sanitaire a encore une forte incidence sur l’industrie automobile mondiale. Une pénurie mondiale de composants électroniques a contraint VDL Nedcar en 2021 à arrêter la production pendant 48 jours. Au cours des deux premiers mois de 2022, 18 journées de production ont déjà été perdues pour la même raison.
Nous avons annoncé en juin que VDL Nedcar allait construire des véhicules pour la start-up américaine Canoo. Cependant, nous avons déclaré à la mi-décembre avec Canoo que cette coopération ne serait pas poursuivie. Canoo et VDL Groep étudient les possibilités de poursuivre leur coopération, mais indépendamment de VDL Nedcar.
Nous avons informé nos collaborateurs de VDL Nedcar fin 2021 que nous étions en pourparlers avec l’Américain Rivian au sujet d’une coopération à différents niveaux. Ces négociations sont toujours en cours. Chez VDL Nedcar, 105.214 MINI et BMW ont été construites l'an dernier (volume de production 2020 : 125.666 voitures). En raison de perturbations sur la chaîne d’approvisionnement, dues à la guerre en Ukraine, la production est à l’arrêt depuis la semaine 10 2022 dans notre usine automobile de Born. Des dispositions ont été prises pour reprendre la production lundi 28 mars.
Bus & car
Le chiffre d’affaires de la division Bus & car a augmenté de 13 pourcent pour passer de 339 millions d’euros en 2020 à 384 millions d’euros en 2021. Cette division fait des pertes. La crise sanitaire continue d’avoir un impact majeur sur la division Bus & car, et notamment sur les activités Autocars de tourisme. L’industrie des voyages n’étant pas encore à son niveau d’avant-crise, la demande d’autocars de tourisme est quasiment nulle. Malgré tout, nous avons annoncé au cours de l’année écoulée des livraisons de dizaines d’autocars de tourisme qui sont généralement affectés aux transports publics et intercités. Comme les autorités publiques, en tant que concédant ou client direct, doivent assurer un réseau de transport public structurellement couvrant et ne veulent pas retarder les objectifs climatiques, les entreprises de transports publics continuent à déployer de nouveaux véhicules à émission zéro pour rendre la flotte plus pérenne. En tant que pionnier de la mobilité électrique, VDL est bien positionnée. Nous avons annoncé différentes commandes en 2021, dont notre plus grosse commande d’autobus urbains électriques à ce jour, 102 e-bus pour Oslo.
La décision prise de concentrer la production d’autobus urbains électriques à Valkenswaard et Roeselare se concrétise. Nous avons fêté en février 2022 la pose de la première pierre de notre nouvelle usine ultra-moderne et neutre en CO2 à Roeselare, d’où sortiront au premier trimestre 2023 les tout premiers bus électriques nouvelle version. Avec cet investissement, nous renforçons nos ambitions et voulons rester à la pointe de l’e-mobilité en Europe. Même en cette période difficile pour la division Bus & car, nous nous inscrivons dans une perspective à long terme et continuons à investir dans l’innovation. Nous travaillons, par exemple, à la poursuite du développement de notre autocar de tourisme VDL Futura et à la nouvelle génération d’autobus urbains électriques VDL Citea. Nous avons franchi le cap des 1.000 autobus électriques en circulation dans 11 pays. Ensemble, ces autobus contribuent aux 200 millions de kilomètres parcourus par des véhicules électriques propres. Pour se faire une idée, cela équivaut à 5.000 fois le tour de la terre. Le carnet de commandes de la division Bus & car a chuté au cours des 12 derniers mois, passant de 510 millions d'euros en semaine 11 2021 à 421 millions d'euros en semaine 11 2022.
Produits finis
Nos entreprises qui font partie de la division Produits finis ont réalisé conjointement un chiffre d'affaires de 669 millions d'euros l'année dernière, contre 524 millions d'euros en 2020. Cette hausse de 28 pourcent peut s’expliquer par une reprise de la demande du marché qui était jusqu’ici en baisse à la suite de la crise sanitaire. La division Produits finis est bénéficiaire. Le carnet de commandes a augmenté au cours des 12 derniers mois, passant de 372 millions d'euros en semaine 11 2021 à 458 millions d'euros en semaine 11 2022.
Perspectives
Le carnet de commandes de VDL Groep (hors division Assemblage automobile) a augmenté de 30 pourcent l’année dernière et reste à un niveau élevé. Dans des conditions normales, cette croissance se traduirait par une hausse du chiffre d’affaires, mais nous restons confrontés à des incertitudes dues à des facteurs disruptifs externes sur la scène mondiale.